" Je n'ai pas bien dormi cette nuit-là , Paul n'était pas venu me rejoindre , alors que j'avais immaginé m'endormir dans ses bras . Il avait passé la nuit dans son bureau à nettoyer sa "collection de pistolets de collection" comme il l'appelait .
" Au petit déjeuner , il m'avait dit que c'était drôle la vie quand même , après ce longtemps sans les voir , il trouvait , à certains , un charme nouveau et , à d'autres , plus de charme du tout .
" Je me souviens parfaitement de cette phrase et je sais pourquoi . C'était une de ces phrases qui taisent ce dont elles parlent vraiment et qui laissent un arrière-goût à ceux qui les prononcent comme à eux qui les entendent . Une "phrase clé" dont on se souvient plus tard en se disant : c'était donc ça ce que ça voulait dire . Comment ai-je pu ne pas m'en rendre compte à cet instant ?
" Cette collection d'armes appartenait à son père , Paul en avait hérité à sa mort ."
Hélène Grémillon Le confident p.206 Plon Paris 2010
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